La Côte d’Ivoire possède un incroyable vivier de talents dans tous les domaines et le jeune Hérode Bayeck Junior en fait partie. Hérode Bayeck champion boxe thaï est le champion national de Côte d’Ivoire en boxe thaïlandaise et détenteur de la ceinture verte de champion national WBC des moins de 72 kg.
Le jeune homme est un véritable passionné qui est en train de tracer sa voie dans une discipline sportive qui commence à s’implanter dans les pays de l’Afrique de l’Ouest. Alors qu’il est en pleine préparation pour les échéances à venir, le jeune combattant nous a livré un entretien où il nous parle de son parcours, du Muay Thai et de ses objectifs.
Sommaire de l'article
Un art martial venu d’Asie qui a conquis Hérode Bayeck
D’emblée, Hérode possède une personnalité très conviviale et dynamique. Il nous a signifié qu’il a commencé à faire du Muay Thaï juste pour la forme, pratiquer un sport et surtout apprendre à se défendre. Le jeune homme le reconnaît lui-même, enfant, il avait l’instinct bagarreur et la boxe thaïlandaise lui a permis de canaliser toute cette énergie. Hérode va véritablement basculer dans le monde du Muay Thai à l’Université en intégrant le club de l’Université de Cocody.
Entre les cours, les examens à la fac et les séances d’entraînement, le boxeur se démène pour trouver le juste milieu. Malgré ce programme chargé, l’athlète devient vice-champion d’Europe Côte d’Ivoire avec seulement 8 mois d’entraînement dans le corps. Le jeune homme se rend rapidement compte qu’il possède un don et c’est à partir de cet instant qu’il va commencer à écrire sa légende.
Hérode devient un redoutable combattant qui se voit attribuer le surnom de Fakkumram qui signifie “ciel rugissant” le vocable thaïlandais pour désigner le tonnerre. La boxe thaïlandaise est un sport assez spectaculaire qui possède des caractéristiques bien précises. Hérode nous a fait un petit résumé de sa discipline. “ La boxe thaï ou Muay Thaï, est un art martial militaire thaïlandais, c’est l’art des 8 coups, entendez par là “2 poings, 2 coudes, 2 genoux et 2 pieds” qui sont les parties du corps avec lesquelles il est permis de frapper”. Alors par quelles voies cet art martial militaire thaïlandais a réussi à conquérir la Côte d’Ivoire.
D’après le champion national, la discipline est apparue en Côte d’Ivoire il y a environ 30 ans et a suscité de l’engouement grâce à des précurseurs comme Oly « la machine » Yves Roland, Justin Odi ou encore le maître Angoua. C’est grâce à la passion et à l’engagement de ses pionniers que le Muay Thaï est devenu un sport populaire en RCI.
Fakkumram, un incroyable champion qui vise toujours grand
En Eburnie, ce sont les écuries qui rassemblent les talents et qui les forment pour atteindre un certain niveau. Hérode Bayeck évolue dans l’écurie de l’un des précurseurs du Muay Thai à savoir Oly « La Machine » Yves Roland. L’écurie dispose d’un centre d’entraînement nommé Ivorian Kombat Académie (IKA) ou l’école des champions. Dans ces centres, les entraînements sont très durs comme le signifie Hérode qui boxe et qui est champion dans les catégories -75 kg ; -72,5 kg et -71 kg.
Au vu des talents qu’il côtoie chaque jour, Fakkumram affirme qu’il s’impose un rythme de travail très intense pour être au niveau. Le travail, le travail et encore le travail, telle est la devise du champion ivoirien. C’est avec ce mindset de guerrier qu’Hérode fait sonner le tonnerre sur le ring pour mettre KO ses adversaires. Les statistiques parlent d’elles même pour le combattant Muay Thaï. “En 21 combats, je n’ai enregistré que 6 défaites, ce qui signifie que pour m’envoyer au tapis il faut se réveiller de bonne heure, car je suis préparé à livrer la guerre sur le ring, mais toujours avec le sourire. J’aime ce sport et quand je suis sur le ring, je profite tout simplement. Défaite ou victoire, je reviens toujours à l’entraînement plus motivé que la veille.” En plus du club d’Oly “La Machine” Yves Roland, il y a d’autres clubs qui fabriquent de véritables graines de champion.
On peut citer entre autres le club d’Adjamé Muay Thaï, le club Lumpini de la Riviera, le club d’attekoube, équation Muay Thaï, le club nakmuay talent. Hérode Bayeck a eu à affronter des combattants venant de toutes ces écuries.
[powerkit_posts title=”La Rédaction vous conseille cet article” count=”1″ offset=”0″ image_size=”pk-thumbnail” category=”” tag=”” ids=”3573″ template=”list”]
Le Muay Thaï, pas encore assez valorisé en Côte d’Ivoire
Malgré l’engouement suscité par le Muay Thaï, cette discipline n’est pas encore soutenue à sa juste valeur par les premières autorités sportives de la Côte d’Ivoire. D’après Fakkumram, les principaux acteurs de la boxe thaï en Côte d’Ivoire se débrouillent avec leurs propres moyens pour pérenniser l’art martial.
Même lorsqu’il s’agit de représenter le pays dans des compétitions internationales, les dirigeants sont aux abonnés absents. “On espère qu’avec le temps les institutions de tutelle jetteront un regard de notre côté aussi, il n’ya pas que le foot au panthéon du sport” affirme le jeune champion.
À la différence des pays de l’Afrique de l’Ouest, le Maghreb évolue dans une autre dimension en termes de structuration et d’accompagnement des boxeurs Muay Thaï. La Tunisie et le Maroc notamment sont des exemples à suivre pour la Côte d’Ivoire. Avec plus d’une vingtaine de combats à son actif, Hérode Bayeck a en vue des adversaires coriaces.
Rien n’arrête Hérode Bayeck
À la question de savoir quel est son match référence depuis le début de sa carrière, Fakkumram dira qu’il s’agit de sa demi-finale au Championnat du monde 2022 contre un combattant iranien. Ce dernier est une référence dans le Muay Thaï et les bookmakers ne donnaient pas cher de la peau d’Hérode Bayeck. Notre jeune champion a déjoué tous les pronostics en pliant le combat dès le premier round. Une victoire expéditive qui sonne comme la plus belle expérience du champion ivoirien. Fan invétéré de Conor McGregor et de Floyd Money Mayweather, Hérode Bayeck rend fiers ses compatriotes grâce à ses exploits au plus haut niveau. Cette reconnaissance des Ivoiriens à son égard le pousse à se perfectionner plus pour viser encore plus haut.
Le jeune homme passe le plus clair de son temps à l’entraînement. Il accepte consentir d’énormes sacrifices pour atteindre ses objectifs. À la différence des jeunes de son âge qui profitent pleinement de la vie, Hérode a préféré mobiliser tous les moyens à sa disposition pour entrer dans la légende du sport ivoirien. Le jeune homme a réussi à exceller dans ses études puisqu’il est détenteur d’un diplôme de maîtrise en criminologie. Avec cette autre corde à son arc, Hérode estime que cela peut lui permettre de rendre la société plus sûre.
De grands objectifs pour 2023
Grâce à sa pratique du Muay Thaï, le jeune homme a déclaré que si les premières autorités compétentes lui en donnent l’occasion, il pourra coordonner des projets sociaux pour lutter efficacement contre la criminalité. Hérode Bayeck Junior a lancé un appel aux instances du sport ivoirien afin qu’elles accompagnent la pratique de la boxe thaïlandaise qui est une niche d’opportunités pour la jeunesse ivoirienne.
Le talent est là, mais sans un minimum de soutien, il est difficile pour ces jeunes valeureux ambassadeurs ivoiriens de déployer leurs ailes. Aux jeunes qui souhaitent se lancer dans la pratique de la boxe thaïlandaise, voici le message que le champion ivoirien a pour vous : “Aux jeunes qui veulent commencer, je dirais de se jeter à l’eau, on les attend pour leur apporter notre expérience”.
“La boxe n’est en rien un sport de voyou comme certains le pensent. C’est un noble art avec de vraies valeurs”. 2023 a débuté de la plus belle des manières pour Hérode Bayeck Junior. En effet, il a glané la médaille d’argent lors des derniers championnats du monde de Muay Thai et cet exploit lui a ouvert d’autres portes.
Les propositions de combats ne font que pleuvoir et le jeune homme se donne le temps de la réflexion.
Il appelle ses fans à s’abonner à ses réseaux sociaux pour ne rien rater de son actualité et des dates de ses prochains combats.
Instagram : Kingfahkumram
Facebook : Herode « Fahkumram » Bayeck
