Aucun vrai fan du football ne vous dira qu’il ne connaît pas Diego Maradona, ou qu’il n’en a jamais entendu parler. C’est la même chose pour la légende vivante Michael Jordan. Tous les amateurs du basket-ball savent quelle histoire légendaire se cache derrière ce nom. En effet, l’ancien basketteur américain a marqué les esprits lorsqu’il posait encore ses pieds sur le parquet. Même 19 ans après avoir raccroché ses sneakers, Michael Jordan fait encore parler de lui.
Mais que sait-on réellement de l’homme considéré comme le meilleur joueur de basket-ball du siècle ? Ou de son enfance ? Comment a-t-il fait pour se hisser au sommet du basket-ball, malgré qu’il ait deux fois mis fin à sa carrière ? Et qu’est-il devenu des années après avoir pris sa retraite définitive ? Dans cet article, vous saurez tout ce qu’il faut sur la légende vivante du basket-ball.
Sommaire de l'article
Une enfance ordinaire
Le cursus scolaire et universitaire suivi par l’ancienne star du basket-ball nord-américain, n’a rien de différent de celui d’un sportif lambda. Son père qu’il considérait comme son « meilleur ami », a été celui qui lui a conseillé d’opter pour une carrière sportive.
Le légendaire Michael Jordan est né dans le quartier de Fort Greene, à Brooklyn le 17 février 1963. Son père James Jordan, était un homme d’affaires et sa mère Deloris Jordan (née Peoples), travaillait pour la James Jordan Foundation. “MJ” est issu d’une famille de cinq enfants et avait deux frères et deux sœurs. Ces derniers se nomment Larry Jordan, James Jordan Jr., Roslyn Jordan et Deloris Jordan. Bien qu’il soit né dans l’Etat de New York, il grandit et étudie à Wilmington en Caroline du Nord.
Une avant-carrière intéressante
En commençant ses études à l’Emsley A. Laney High School de Wilmington, Michael se familiarise assez-tôt avec les disciplines sportives. Il s’intéresse dès son jeune âge au baseball, au football américain et au basket-ball. Déjà à 15 ans, il était capable de dunker et avait une bonne détente. Cependant, il ne pouvait pas faire partie de l’équipe première de basket de son école en raison de sa taille.
En effet, “MJ” mesurait à l’époque 1,80m. Il était donc considéré comme trop petit pour jouer dans l’équipe séniore de Laney. Il intégrera de ce pas l’équipe junior de l’école et deviendra rapidement la vedette des joueurs remplaçants. Là-bas, il réussit à marquer à plusieurs reprises quarante points par match.
L’année suivante, Michael Jordan gagne 10 centimètres et une place dans l’équipe première, où il arrive à s’imposer rapidement. Durant ses deux dernières années du lycée, il obtient une moyenne de vingt points par match avec l’équipe sénior. Avec une moyenne de triple-double : 29,2 points, 11,6 rebonds et 10,1 passes, il se fait une place parmi les meilleurs joueurs lycéens du pays. Il se fait par conséquent sélectionner par la McDonald’s All-American Team.
Pour ceux qui ne le savent pas, McDonald’s All-American Team est une équipe composée des meilleurs joueurs ou joueuses lycéens américains de basket-ball.
Une carrière universitaire fulgurante
A la fin de ses études au lycée, “MJ” obtient une bourse de basket-ball pour l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill. Il y obtient son diplôme en géographie culturelle, mais aussi plusieurs titres qui lui ouvrent les portes de la NBA.
Arrivée à l’université, Michael Jordan connait une ascension fulgurante dans les championnats universitaires de basket-ball. En 1981, il devient le meilleur joueur de l’année de l’Atlantic Coast Conference, qui est une ligue sportive regroupant 15 universités des Etats de l’est des USA. Il obtient ce titre sous les ordres de l’entraineur nord-américain Dean Smith. Ce qui lui a valu le titre, c’était ses 13,4 points marqués en moyenne par match.
Au cours de l’année qui a suivi, Michael marque le panier permettant aux Tar Heels de la Caroline du Nord de remporter le Championnat NCAA 1982. Il réalise cet exploit qui a été pour lui un tournant décisif dans sa carrière de basketteur, face aux Hoyas de Georgetown. Pour rappel, le Championnat NCAA est une compétition opposant les équipes universitaires masculines de basket-ball aux Etats-Unis.
Il continue sur cette lancée les deux années suivantes, en soulevant les trophées de meilleur joueur universitaire de l’année Naismith College Player of the Year et John R. Wooden. Mais juste après avoir reçu ces trophées, “MJ” arrête ses études à un an de la fin de son parcours. La raison était qu’il voulait se présenter à la Draft de la NBA. Celle-ci est un évènement annuel pendant lequel les joueurs universitaires américains de moins de 19 ans sont choisis pour intégrer une équipe professionnelle.
Lors de la draft de 1984, Jordan a été choisi en troisième position par les Bulls de Chicago. Il a été sélectionné 3e derrière les pivots Hakeem Olajuwon (enrôlé par les Rockets de Houston), et Sam Bowie, (choisi par les Trail Blazers de Portland ma). Il est à préciser que Jordan lors de son passage à l’université de Caroline du Nord, a marqué au total 17,7 points de moyenne par match.
Après la draft, il remporte la médaille d’or aux Jeux olympiques d’été de 1984 avec l’équipe des Etats-Unis. L’équipe était composée entre autres des meilleurs universitaires, dont l’ancien joueur des Wariors de Golden State, Chris Mullin et l’ancien pivot Patrick Ewing. Après son sacre aux JO, Michael retourna à l’université pour finalement obtenir son diplôme.
Une carrière professionnelle extraordinaire
“MJ” a réussi à attirer toutes les attentions sur lui, dès son entrée à la NBA en 1984. Durant sa première année dans la ligue professionnelle, il a conquis tout le public. Lors de sa première saison, il a inscrit en moyenne 28,2 points par match avec 51,5 % de tirs réussis. Un exploit qu’aucun rookie n’avait jamais réussi à accomplir depuis un certain Kareem Abdul-Jabbar en 1970.
A part cela, il était devenu le joueur avec le plus de points inscrits durant l’ensemble de la saison. Un nombre total de points qui était de 2313. Mais également le deuxième joueur à marquer plus de 20 points, à prendre plus de 5 rebonds et à faire plus de 5 passes décisives par match. Il a été époustouflant au cours de sa saison de rookie. A tel point qu’il s’est fait élire par les fans pour participer au All-Star Game. Cependant, plusieurs joueurs vétérans, comme Isiah Thomas, ont refusé de lui passer le ballon durant le match, au vu de sa notoriété grandissante. Par la suite, il gagne le prix du meilleur joueur disputant sa première année dans la ligue.
Un record de 63 points dans un match de Play-off
La saison suivante, Jordan établit le record du nombre de buts inscrit dans un match de play-off. Ce record qui était de 63 points, reste imbattable jusqu’à ce jour. Il a aussi par l’occasion enregistrée la meilleure moyenne de points de l’histoire des playoffs cette année-là. Cette moyenne était de 43,7 points par match.
De 1986 à 1987, le joueur nord-américain devient le seul joueur avec Wilt Chamberlain à inscrire plus de 3 000 points. Durant cette saison il montrait également au monde qu’il était un superbe défenseur. Il avait réussi à réaliser plus de 200 interceptions et 100 contres sur une seule saison. De 1987 à 1988, il se fait nommer meilleur joueur de la ligue et meilleur joueur défensif de l’année. Il était ainsi devenu le premier joueur à soulever à la fois ces deux trophées sur une saison. Cependant, jusque-là “MJ” n’a toujours pas réussi à faire gagner de titre aux Bulls de Chicago.
Le début d’une série de victoires avec les Bulls
En 1990, lorsqu’il obtenait son deuxième titre de meilleur joueur de l’année sur une saison régulière (le NBA Most Valuable Player), Michael a mené les Bulls à la tête de leur division. Cette saison-là, il bat pour la première fois ses rivaux de toujours, les Pistons de Détroit. Les Bulls accèdent ainsi à leur première finale de la NBA et battent les Lakers de Los Angeles de Magic Johnson. Jordan y a réussit en moyenne 31,2 points par match avec 56 % de réussite au tir, 11.4 passes, 6.6 rebonds, 2.8 interceptions et 1.4 contre. Il remporte de ce fait son premier NBA Finals Most Valuable.
Pendant les deux années qui ont suivi, il offre deux autres titres de champions NBA à son équipe. Il décroche son deuxième prix consécutif de NBA Most Valuable Player au cours de la saison de 1991-1992, mais perd celui de 1992-1993. Ce dernier a été raflé par Charles Barkley.
Une première retraite anticipée
Le 23 juillet 1993, James Jordan, le père de Michael Jordan se fait assassiner. Quelques mois plus tard, “MJ” décida de mettre fin à sa carrière de basketteur et se converti en joueur de baseball. Il joue toute une saison dans la ligue mineure de baseball, en passant par les White Sox de Chicago et les Scorpions de Scottsdale. En février 1995, il se rendit compte qu’il n’avait pas les compétences nécessaires pour envisager sérieusement une carrière en ligue majeure. Il décida alors de mettre fin à cette expérience et de retourner sur le parquet.
Un retour très favorable pour les Bulls
Le 18 mars 1995, Jordan annonce son retour en NBA. Les Bulls qui stagnaient au cours de cette période, ont été très heureux de l’accueillir à nouveau parmi eux. “MJ” qui n’avait plus joué de match de basket depuis un an et demi, avait plutôt bien repris. Mais pas au point de remporter les playoffs avec les Bulls.
Dégoûté par la défaite de son équipe en playoffs, il s’entraîne pour la saison 1995-1996. Durant cette saison, il domine la ligue avec en moyenne 30,4 points par match. Il soulève les trophées de NBA Most Valuable Player et de NBA All-Star Game Most Valuable Player du All-Star Game 1996. Il se fait également nommer pour une quatrième fois, NBA Finals Most Valuable Player.
Durant les deux saisons qui ont suivi, l’équipe de Chicago remporte la conférence Est du championnat pour une troisième saison consécutive. Mais aussi son sixième championnat de NBA.
Une deuxième retraite anticipée
En 1999, le contrat de l’entraîneur Phil Jackson était arrivé à son terme. Scottie Pippen et Dennis Rodman, des joueurs clés des Bulls, étaient eux aussi sur le point de partir. Alors que l’équipe de Chicago se faisait démanteler, Michael Jordan décide de prendre sa deuxième retraite. Il en fait l’annonce le 13 janvier 1999.
Un an après, il réapparait en NBA. Mais cette fois-ci pas en tant que joueur, mais en tant que copropriétaire et responsable des Wizards de Washington. Toutefois, il ne restera pas longtemps hors du terrain. A l’été 2001, Michael Jordan inspiré par son ami Mario Lemieux (joueur professionnel de hockey), prit la décision de faire son retour sur le parquet.
Le 25 septembre 2001, il revient en tant que joueur professionnel aux côtés des Wizards de Washington. Mais il ne gagnera plus aucun titre majeur jusqu’à ce qu’il prenne sa retraite définitive le 16 avril 2003 à Philadlphie, après avoir marqué seulement 13 points lors de son dernier match.
Sa vie d’après carrière
Au terme de sa carrière de joueur professionnel, Michael Jordan pensait pouvoir récupérer son poste de responsable chez les Wizards de Washington. Sauf que le 7 mai 2003, il se fait licencier par le propriétaire de la franchise, Abe Pollin.
Après sa carrière de basketteur, il se lance dans le business. Il prête son image à Nike, qui fait de son nom une marque à part entière. Des milliers de vêtements et de chaussures portant la marque « Jordan », sont vendus chaque année. Il possède une écurie de motos de courses, toutes concourant en AMA Superbike Championship. Il est également propriétaire de plusieurs restaurants, dont le « Michael Jordan Steakhouse » de New York, ou le « Michael Jordan Steakhouse » à Chicago.
Ce n’est pas tout. Michael Jordan a également racheté en mars 2010 une franchise de basket-ball. En effet, il est devenu le propriétaire des Bobcats de Charlotte, devenus Hornets de Charlotte, pour la somme de 275 millions de dollars.
Sa vie personnelle
Tout comme ses parents, Michael Jordan a eu cinq enfants. Jeffrey Michael Jordan, Marcus James Jordan, Jasmine Jordan, Victoria Jordan et Ysabel Jordan. Les trois premiers, il les a eus avec sa première femme, Juanita Vanoy. Et les deux autres, des jumelles, il les a eus avec sa deuxième femme, Yvette Prieto. En cette année 2022, sa fortune est estimée à plus de 1,7 milliard de dollars, selon Forbes.