Les pays africains qui disposent des plus importantes réserves d’or : mais en bénéficient-ils ? 

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L’Afrique est un continent riche en ressources naturelles, et l’or est l’une des principales ressources minières que l’on y trouve. De nombreux pays africains disposent en effet de gisements d’or importants, ce qui en fait une région clé dans l’industrie minière mondiale. Dans cet article, nous allons examiner quelques-uns des pays africains qui ont les plus importantes réserves d’or

L’industrie minière de l’or en Afrique a connu une croissance importante ces dernières années, avec une production qui a augmenté de manière significative dans de nombreux pays. Dans cet article, nous allons examiner la production d’or en Afrique, ses principaux acteurs et ses défis. 

Top 10 des pays africains avec les plus grosses réserves en or 

L’Afrique est le deuxième plus grand producteur d’or au monde, après la Chine. La production d’or en Afrique a augmenté régulièrement ces dernières années, passant de 280 tonnes en 2008 à plus de 570 tonnes en 2020. Les principaux pays producteurs d’or en Afrique sont l’Afrique du Sud, le Ghana, le Mali, la Tanzanie et le Burkina Faso. Ensemble, ces cinq pays produisent plus de 60 % de l’or extrait en Afrique.

1.  Algérie

L’Algérie est l’un des plus grands pays d’Afrique et possède de nombreuses ressources naturelles. L’or est l’une de ces ressources, mais son potentiel reste largement inexploité. Le pays dispose de réserves d’or importantes, mais elles sont encore largement inexploitées. Selon les estimations du World Gold Council (WGC), l’Algérie possède environ 173.6 tonnes d’or dans son sous-sol. Cela place le pays parmi les dix premiers détenteurs de réserves d’or en Afrique. 

Cependant, la plupart de ces réserves n’ont pas encore été exploitées. Les seules mines d’or actives en Algérie sont celles d’Amesmessa, dans la région de Tamanrasset, qui est exploitée par la société canadienne Dundee Precious Metals, et celle de Tirek, dans la région d’Adrar, exploitée par la société australienne Semafo. L’industrie minière de l’or a un potentiel important en Algérie, mais elle est encore sous-développée. 

Le gouvernement algérien a récemment mis en place une stratégie pour développer cette industrie et en faire une source importante de revenus pour le pays. Cette stratégie vise à augmenter la production d’or de 5 à 10 tonnes par an, et à attirer des investissements étrangers pour développer l’industrie aurifère. 

Malgré le potentiel de l’industrie minière de l’or en Algérie, il y a encore des défis à relever pour la développer. L’un des principaux défis est lié à la réglementation minière en Algérie, qui est complexe et peu claire. Le gouvernement algérien cherche à améliorer cette réglementation pour encourager les investissements étrangers et faciliter l’exploitation des réserves d’or du pays. Un autre défi est lié aux infrastructures. 

Les régions où se trouvent les réserves d’or sont souvent reculées et peu développées, ce qui rend difficile l’accès aux sites miniers et le transport des équipements et des matières premières. Le gouvernement algérien travaille à améliorer les infrastructures dans ces régions pour faciliter l’exploitation minière. Enfin, l’industrie minière de l’or est souvent associée à des problèmes environnementaux et sociaux, tels que la pollution de l’eau et la destruction des terres

2. Égypte

L’Égypte est un pays riche en histoire, culture et ressources naturelles. Parmi ces ressources, l’or occupe une place importante. L’Égypte possède des réserves d’or importantes, mais leur quantité exacte est difficile à estimer. Selon les données du gouvernement égyptien corroborées par le World Gold Council (WGC), les réserves d’or du pays seraient d’environ 125.5 tonnes. 

Cependant, certaines sources estiment que ces réserves pourraient être beaucoup plus élevées, atteignant jusqu’à 600 tonnes. Les gisements d’or en Égypte se trouvent principalement dans le désert oriental, près de la mer Rouge. L’industrie minière de l’or en Égypte a un potentiel important, mais elle est actuellement sous-développée. 

Le gouvernement égyptien a récemment mis en place une stratégie pour développer cette industrie et en faire une source importante de revenus pour le pays. En 2019, l’Égypte a lancé un appel d’offres pour exploiter des gisements d’or dans le désert oriental. Plusieurs grandes entreprises minières ont montré leur intérêt, dont Centamin, une entreprise australienne qui exploite déjà la mine d’or Sukari en Égypte. 

Le gouvernement égyptien espère que ces investissements étrangers vont permettre de développer l’industrie minière de l’or et stimuler du même coup l’économie du pays. Comme en Algérie, l’Egypte est confronté à divers défis infrastructurels, juridiques, environnementaux qui ne lui permettent pas de bénéficier pleinement de son secteur aurifère.

3.  Afrique du Sud

L’Afrique du Sud possède une production importante d’or depuis plus d’un siècle. La nation arc en ciel est classée comme le troisième pays d’Afrique en termes de réserves d’or avec une réserve estimée à 125.4 tonnes par le World Gold Council (WGC). Les réserves du pays se trouvent principalement dans le Witwatersrand Basin, une région qui couvre une grande partie de la province de Gauteng et une partie des provinces voisines de Mpumalanga et de North West. 

Cette région est connue pour ses gisements d’or de haute qualité, qui ont été exploités depuis la fin du XIXe siècle. L’or a été une source importante de revenus pour l’économie sud-africaine pendant des décennies. Au plus fort de l’exploitation minière de l’or en Afrique du Sud, le pays était le premier producteur d’or au monde. Aujourd’hui, l’or reste un élément clé de l’économie sud-africaine, contribuant à hauteur d’environ 1,5% du PIB et générant des emplois pour des milliers de personnes. L’exploitation minière de l’or en Afrique du Sud n’a pas été sans défis. Les mineurs ont travaillé dans des conditions difficiles, avec des risques pour leur santé et leur sécurité. 

En outre, la production d’or en Afrique du Sud a connu des baisses en raison de la diminution des réserves d’or accessibles et des coûts élevés associés à l’exploitation de gisements plus profonds. La crise du COVID-19 a également eu un impact sur la production d’or en Afrique du Sud. Le confinement et les mesures de sécurité ont entraîné des fermetures de mines temporaires, ce qui a réduit la production d’or.

De plus, l’exploitation minière de l’or est souvent associée à des problèmes environnementaux et sociaux, tels que la pollution de l’eau, la destruction des terres et la perte de moyens de subsistance pour les communautés locales. Le gouvernement sud-africain a mis en place des réglementations pour protéger l’environnement et les communautés locales, mais il reste encore des défis à relever.

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4. Libye

Bien que la Libye soit principalement connue pour son industrie pétrolière, le pays possède également des réserves d’or importantes. Les réserves d’or de la Libye sont estimées à environ 116,6 tonnes, selon les dernières données publiées par le World Gold Council (WGC). Bien que les réserves d’or de la Libye soient relativement modestes par rapport à celles d’autres pays d’Afrique, elles représentent tout de même une ressource importante pour le pays. 

L’or a toujours été un élément important de l’économie libyenne. Le métal jaune est utilisé comme réserve de valeur et comme investissement. En effet, l’or est souvent utilisé pour les échanges commerciaux en Libye. L’exploitation de l’or en Libye a commencé dans les années 1930, mais a été interrompue pendant la Seconde Guerre mondiale et la période de l’occupation italienne.

La production d’or a repris dans les années 1960 et 1970, mais a connu une baisse importante au cours des dernières décennies en raison de la situation politique instable en Libye. L’exploitation de l’or en Libye est confrontée à des défis majeurs. La situation politique instable dans le pays a rendu l’exploitation minière difficile et dangereuse. 

Les combats entre les différents groupes armés ont souvent eu lieu à proximité des sites miniers, ce qui a entraîné des fermetures de mines et des perturbations de la production. De plus, l’industrie minière en Libye est sous-développée et manque d’investissements et de technologie moderne. Les mines d’or en Libye sont souvent exploitées de manière artisanale, avec peu de respect pour les normes environnementales et de sécurité.

5. Le Maroc

Selon le World Gold Council (WGC), les réserves d’or du Maroc sont estimées à environ 22,1 tonnes. L’or est un élément important de l’économie marocaine depuis des siècles. Le Maroc possède une riche tradition de bijoux en or et de travail de l’or, qui remonte à l’époque des dynasties berbères et arabes qui ont gouverné le pays. L’or est également utilisé comme réserve de valeur et comme investissement en raison de sa stabilité en tant que métal précieux. 

L’exploitation de l’or au Maroc a commencé dans les années 1930, mais a été interrompue pendant la Seconde Guerre mondiale et la période de l’occupation française. La production d’or a repris dans les années 1960 et 1970, mais a connu une baisse importante au cours des dernières décennies. 

Le principal producteur d’or au Maroc est la société Managem, filiale du groupe minier SNI (Société Nationale d’Investissement), qui exploite la mine d’or d’Akka située dans le sud-ouest du pays. La mine d’Akka produit environ 100 000 onces d’or par an. L’exploitation de l’or au Maroc est confrontée à plusieurs défis, notamment la concurrence d’autres pays producteurs d’or, l’épuisement des ressources aurifères existantes, la réglementation environnementale et la sécurité des travailleurs.

6. Le Nigeria

D’après les données du World Gold Council (WGC), les réserves d’or du Nigeria sont estimées à environ 21,5 tonnes. L’exploitation de l’or a commencé au Nigeria au début des années 1900, mais a connu une baisse importante au cours des décennies suivantes en raison de la concurrence d’autres industries et de l’instabilité politique. 

L’exploitation de l’or au Nigeria est principalement menée par des petites exploitations artisanales et informelles. Selon un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), environ 80 % de l’or produit au Nigeria est exploité de manière informelle. 

Cependant, le gouvernement nigérian a récemment pris des mesures pour développer l’industrie minière, y compris l’exploitation de l’or. En 2019, le gouvernement a lancé un programme visant à augmenter la production d’or et à réduire l’exploitation informelle. Le Nigeria a également créé une société minière nationale, la Nigerian Mining Corporation, pour superviser l’industrie minière du pays.

7. Le Ghana

Les réserves d’or du Ghana sont estimées à environ 8.7 tonnes selon le World Gold Council (WGC). Le pays d’Afrique de l’Ouest est le 7ème plus grand producteur d’or au monde et le 2ème plus grand producteur d’or en Afrique, derrière l’Afrique du Sud. 

L’or représente environ 95 % des exportations de minerais du pays. L’or est une ressource importante pour l’économie ghanéenne et représente près de 43 % des recettes d’exportations totales. L’or est également important pour l’emploi, avec environ 1 million de personnes travaillant dans l’industrie minière au Ghana.

L’industrie minière moderne a commencé dans les années 1980 dans le pays. L’exploitation de l’or est principalement menée par des sociétés minières multinationales, telles que Newmont, Gold Fields et AngloGold Ashanti, ainsi que par des petites exploitations minières artisanales. Le gouvernement du Ghana a mis en place un système de réglementation et de supervision de l’industrie minière pour garantir que l’exploitation de l’or se déroule dans le respect de l’environnement et de la sécurité des travailleurs.  L’exploitation de l’or au Ghana est confrontée à plusieurs défis comme la fluctuation des prix de l’or sur le marché mondial, la corruption, les problèmes environnementaux et la sécurité des travailleurs.

8. La Tunisie

La Tunisie possède l’une des économies les plus dynamiques de l’Afrique du Nord. D’après le World Gold Council, les réserves d’or de la Tunisie sont estimées à environ 6,8 tonnes. L’or est utilisé dans divers secteurs en Tunisie, notamment dans l’industrie des bijoux, la banque centrale et l’investissement. 

En Tunisie, les bijoux en or sont très prisés et sont souvent considérés comme des symboles de statut social. Les investisseurs tunisiens achètent également de l’or comme moyen de se protéger contre l’inflation. 

Malgré des résultats très appréciables, l’exploitation de l’or en Tunisie n’a jamais atteint les niveaux de production des autres pays africains tels que l’Afrique du Sud, le Ghana ou l’Egypte. De nos jours, il n’y a pas d’exploitation commerciale de l’or en Tunisie. Le potentiel minier de la Tunisie reste largement inexploité en raison de problèmes tels que le manque d’investissement, les restrictions réglementaires et les coûts élevés d’exploration.

9.   Le Mozambique

Le Mozambique possède une économie en développement avec de vastes ressources naturelles. L’or fait partie des plus importants filons du pays et d’après le World Gold Council, les réserves d’or du Mozambique sont estimées à environ 3.9 tonnes. 

L’or est utilisé dans divers secteurs en Mozambique, notamment dans l’industrie minière, la bijouterie et l’investissement. Le gouvernement mozambicain a également mis en place des politiques pour encourager les investissements étrangers dans l’exploitation de l’or, ainsi que pour développer la production locale d’or et stimuler la croissance économique. 

De nos jours, il y a plusieurs compagnies minières qui extraient de l’or dans le pays, notamment la compagnie canadienne de l’or, Mozambique Gold Corp. Le potentiel minier du Mozambique est considérable, avec des réserves d’or inexploitées dans plusieurs régions du pays. Cependant, l’exploitation de l’or en Mozambique est confrontée à plusieurs défis, tels que le manque d’infrastructures, le manque d’investissement et la concurrence de l’exploitation minière illégale.

10.   Maurice

L’île Maurice est un petit État insulaire situé dans l’océan Indien, connu pour ses belles plages, sa biodiversité et son économie en développement. Bien que l’île Maurice ne soit pas généralement associée à l’industrie minière, elle possède des réserves d’or significatives qui contribuent à son économie. 

Selon le World Gold Council, les réserves d’or de l’île Maurice sont estimées à environ 1 tonne, ce qui est considérable pour un petit État insulaire comme celui-ci. L’or est principalement présent dans les roches de la région de Mare aux Songes, dans le sud-ouest de l’île. L’or est un élément important de l’économie mauricienne, principalement en tant que source de revenus pour le gouvernement. Les droits miniers et les royalties perçues sur l’exploitation de l’or sont une source importante de revenus pour le pays, ce qui contribue à la diversification de l’économie de l’île. 

L’exploitation de l’or à l’île Maurice est principalement réalisée par la compagnie minière Omnicane Ltd qui a commencé l’exploitation de l’aurifère dans la région de Mare aux Songes en 2008, avec l’ouverture de la mine de gold Barberton. La production d’or à l’île Maurice est relativement faible par rapport à d’autres pays africains, mais elle contribue néanmoins à l’économie locale.

Source : Sika Finance

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