Alek Wek est un mannequin sud-soudanaise née en 1977. Elle a débuté sa carrière professionnelle en 1997 et est l’une des personnes qui ont permis aux noirs de s’imposer dans l’industrie de la mode. Bien qu’elle soit d’une incroyable élégance et tout aussi raffinée, la très respectée mannequin ne vient pas d’un milieu aisé.
À cause de la guerre civile qui a éclaté dans son pays natal en 1983, Alek et sa famille ont été contraints de trouver refuge en Grande-Bretagne. De statut de réfugié, elle devient l’un des plus grands mannequins du monde et de tous les temps.
Retournons sur le parcours de l’internationale top model africaine, Alek Wek.
Les débuts d’Alek Wek
Alek Wek est venue au monde à Wau, dans le Soudan du Sud, le 16 avril 1977. Elle a grandi dans une fratrie de huit enfants. Sa mère est femme de ménage et son père éducateur.
En 1983, une guerre civile éclate dans le pays, entre les chrétiens du sud et les musulmans du nord. Suite à l’intensification de cette guerre en 1987, des millions de personnes ont dû quitter le pays.
La future mannequin et sa famille ont suivi le mouvement en 1991. La jeune Alek, âgée de 14 ans à l’époque, et certains membres de sa famille ont fui le Soudan du Sud pour la Grande-Bretagne, où ils obtiennent le statut de réfugié.
En Angleterre, Alek Wek apprend rapidement l’anglais, obtient son bac et poursuit ses études secondaires. Elle intègre le London College of Fashion.
Alek Wek : une carrière exceptionnelle
La carrière d’Alek Web démarre de manière significative en 1997. Cependant, c’est en 1995 que son aventure dans le monde du mannequinat a véritablement commencé.
En effet, en 1995, elle se fait approcher par une représentante d’une grande agence de mannequins de Londres, qui lui propose de faire quelques essais.
Durant cette même année, elle part pour New York et y fait la rencontre du photographe Steven Meisel, avec qui elle va travailler des années plus tard. Elle participe lors de ce voyage au tournage du clip GoldenEye de Tina Turner.
En 1997, lors de son retour en Angleterre, Alek Wek se fait remarquer pendant le défilé de Vivienne Westwood, lorsqu’elle apparaît sur le podium, vêtu de la robe de mariée. C’est à partir de cette année que la mannequin sud-soudanaise débute notablement sa carrière. Elle enchaîne les séances photos, les défilés et les couvertures de magazines.
Elle pose pour Steven Meiseil, dans le cadre de la campagne de publicité pour les maquillages François Nars.
Elle défile pour des créateurs de mode de renom tel que : John Galliano, Donna Karan, Calvin Klein, Ermanno Scervino et a plusieurs fois présenté la robe de mariée de la collection de Christian Lacroix.
La même année, Alek Wek est nommée mannequin de la décennie par ID et élue meilleure mannequin de l’année par MTV. En plus de ces quelques récompenses, elle devient la première mannequin noire à faire la couverture du Elle US en 1997.
Au cours des années qui ont suivi, la top model continue de se faire un nom. En 1999, elle obtient le prix “Vénus de la Mode”, qui est attribué au meilleur mannequin de l’année. En 2002, elle apparaît dans le film les Frères du désert et en 2018, elle joue le rôle d’une professeure de danse, dans le remake du film Suspiria.
En dehors de son métier de mannequin, Alek Wek s’investi personnellement dans l’humanitaire. Elle a participé à plusieurs congrès sur la question des réfugiés, dont celui qui s’est déroulé à Washington, en 2011. Elle est devenue cette année-là, ambassadrice de bonne volonté pour l’UNHCR.
En 2012, elle participe au programme humanitaire “Educate a child” et se fait nommer, deux ans plus tard, ambassadrice officielle de la fondation H&M Conscious. La Top model s’implique également dans le programme de lutte contre le SIDA, de l’association Vision Mondiale et dans les actions humanitaires pour Médecins sans frontières au Soudan.