La République Démocratique du Congo (RDC) est considérée comme l’un des pays ayant le sous-sol le plus riche au monde. Le Cuivre de la RDC fait actuellement beaucoup parler, car il pourrait propulser le pays dans des sphères insoupçonnées.
Selon un rapport publié par le cabinet Wood Mackenzie, la République Démocratique du Congo est en bonne voie pour ravir la deuxième place au Pérou en ce qui concerne les pays producteurs de Cuivre à l’horizon 2026-2027. Comme c’est le cas pour la plupart des minerais, la RDC possède actuellement l’un des plus importants gisements de Cuivre de la planète. Dans aucun autre endroit du monde on ne trouve mieux.
Sommaire de l'article
L’or rouge qui va booster l’économie de la RDC
Le projet Kamoa-Kakula, vous connaissez ? Il s’agit d’un gigantesque site de production de Cuivre qui est en train de connaître des aménagements afin de devenir la deuxième plus grande mine de Cuivre au monde. L’objectif à court terme est la production annuelle de 800 000 tonnes de Cuivre. Les réserves estimées de ce site dépassent l’entendement. On parle de 233 millions de tonnes de minerai brut avec une teneur en cuivre de 4,46 %, soit 10,4 Mt de cuivre contenu.
Relégué au second plan dans la hiérarchie des métaux il y a encore une dizaine d’années, le Cuivre est devenu l’un des métaux les plus recherchés sur le marché. Face à l’impact du dérèglement climatique et à la volonté du monde d’opérer rapidement une transition énergétique qui va mieux respecter l’environnement, la demande en Cuivre a explosé. Du fait de ces caractéristiques chimiques, le Cuivre est quasiment indispensable comme composant dans la valorisation de la plupart des énergies renouvelables.
L’exploitation du cuivre peut avoir des effets multiplicateurs sur l’économie congolaise. Les revenus générés peuvent stimuler la demande dans d’autres secteurs tels que l’agriculture, les services, la construction et le commerce, créant ainsi des opportunités commerciales pour les petites et moyennes entreprises.
La RDC compte valoriser au mieux son Cuivre
Compte tenu de ce fait, le Cuivre de la RDC attire les plus gros investisseurs de la planète. Chinois, australiens, britanniques, américains, turcs, indiens, tout le monde se bouscule aux portes de la République Démocratique du Congo pour profiter de ce filon unique sur la terre. Jusque dans un passé récent, le Chili et le Pérou avaient le quasi-monopole de la production et de l’exportation du Cuivre.
Grâce à son immense gisement, la RDC est entrain de rebattre les cartes et de bousculer l’ordre établi. Conscient des enjeux qui se profilent à l’horizon, le pays d’Afrique Centrale veut mettre en place un ensemble de mécanismes innovants pour profiter au maximum de son Cuivre.
En effet, les autorités réfléchissent sur la mise en place d’une industrie locale qui aura pour mission de transformer le Cuivre sur place en divers produits dérivés. Les autorités visent notamment le secteur des batteries pour véhicule électrique qui est très demandeur en composants cuivreux. Pour mettre toutes les chances de son côté, la RDC ambitionne de s’associer à la Zambie pourque le projet puisse voir le jour.
Vivement une bonne gestion de ce filon
La RDC semble avoir retenu quelques leçons du passé avec ses ressources minières. Que ce soit avec le cobalt, le coltan, le basalte, etc., la République Démocratique du Congo ne bénéficiait que de “broutilles” lorsqu’elle exportait de manière brute ces minerais et métaux inestimables. Par conséquent les fonds qui entraient dans les caisses de l’État étaient minimes par rapport à la valeur des différentes ressources exportées.
Avec le Cuivre, il faut voir les choses autrement et mettre en place un cadre qui va permettre de redistribuer les bénéfices du métal rouge grâce à la création d’emplois et d’opportunités, toute chose qui permettra d’améliorer le quotidien de la population congolaise. Il faudra aussi que le pays se dote d’une batterie de mesures pour limiter au maximum la corruption qui est une véritable gangrène pour les investissements dans ce pays depuis de trop nombreuses années.
L’explosion de la demande du Cuivre va aiguiser les appétits et certaines personnalités voudront utiliser leur position pour se sucrer sur le dos du peuple congolais. Il faudra ouvrir l’œil et le bon pour ne pas faire de cette opportunité un cauchemar pour les populations. Il est donc crucial que le gouvernement congolais et les acteurs du secteur minier travaillent ensemble pour garantir une exploitation responsable et durable des ressources de cuivre, afin de maximiser les avantages économiques tout en minimisant les impacts négatifs.