Warren Buffett est l’un des hommes les plus riches de la planète. Cependant, que l’on surnomme l’Oracle D’Omaha pour ses prises de décisions sages en investissement ne s’est pas fait du jour au lendemain. Warren Buffett est un investisseur légendaire, philanthrope et homme d’affaires américain qui a amassé une fortune considérable au cours de sa vie. Dans cet article, nous allons examiner la biographie de Warren Buffett, sa fortune et certaines de ses citations les plus célèbres.
Sommaire de l'article
Biographie de Warren Buffet, un as de l’investissement
Warren Buffett est né le 30 août 1930 à Omaha, dans le Nebraska. Il a grandi dans une famille de la classe moyenne et a montré très tôt un intérêt pour les affaires. À l’âge de 11 ans, il a acheté ses premières actions et à l’âge de 13 ans, il avait déjà un petit empire commercial, vendant des chewing-gums, des journaux et des magazines.
Buffett a obtenu son diplôme de premier cycle à l’Université du Nebraska, puis a poursuivi ses études à la Columbia Business School de New York, où il a obtenu une maîtrise en économie. Il a commencé sa carrière en travaillant comme analyste pour l’entreprise de valeurs mobilières Graham-Newman Corp., avant de créer sa propre société de gestion d’investissements, Berkshire Hathaway, en 1965.
La fortune de Warren Buffett
La fortune de Warren Buffett est principalement due à ses investissements intelligents et à sa capacité à choisir des entreprises qui ont connu une croissance stable sur le long terme. Il a acquis une grande partie de sa fortune en investissant dans des entreprises telles que Coca-Cola, American Express, IBM, et Wells Fargo. Il est également connu pour avoir investi dans des entreprises sous-évaluées, ce qui lui a permis de réaliser des bénéfices considérables.
En avril 2023, sa fortune est estimée à 113,8 milliards de dollars, selon Forbes.
Les faits marquants de la vie du gourou de l’investissement
Warren Buffett a connu des débuts précoces dans le secteur de l’investissement. Comme le dit bien Cid Corneille, Aux âmes bien nées, La valeur n’attend point le nombre des années.
1941 : Déjà à l’âge de 11 ans, Warren accompagne parfois son père sur son lieu de travail, dans une société de courtage. Il achète sa première valeur : 6 actions (3 pour lui et 3 pour sa sœur, Doris) de Cities Service Company au coût unitaire de 38 $. Le cours de la compagnie chute à 27 $ avant de rebondir à 40 $. Warren cède alors les titres, ratant leur progression fulgurante dans les semaines suivantes (200 $) ! Il retient une première leçon sur le manque à gagner lié à une sortie « prématurée » d’un bon investissement.
1943 : Il déclare à un ami de la famille qu’il sera millionnaire à 30 ans au cas contraire il sautera du plus haut immeuble d’Omaha ». Son premier job consiste à écrire quelques cotations d’actions au tableau noir dans la société de courtage de son père. Selon le magazine Forbes, également livreur de journaux, il aurait rempli sa première déclaration de revenus à 13 ans, prenant soin de déduire fiscalement en frais professionnel sa bicyclette à hauteur de 35 $.
1945 : Warren gagne jusqu’à 175 $ par mois en livrant le journal The Washington Post. À encore 14 ans, début 1945, il investit 1 200 $ de ses économies dans 40 acres de terres agricoles louées à des fermiers.
1947 : Warren, alors en dernière année d’école secondaire, et un ami font l’acquisition d’un flipper usagé pour un coût de 25 $. Warren envisage le potentiel de la machine ; il la place près de la boutique d’un coiffeur. Les mois suivants, trois autres machines sont acquises et positionnées à différents endroits de la ville. Ce business est revendu dans l’année à un vétéran de la dernière guerre au prix de 1 200 $. Par ailleurs, Warren a gagné plus de 5 000 $ en livrant des journaux. Son père le presse alors de suivre des études universitaires, ce qui ne plaît pas trop à l’adolescent. Il est inscrit à la Wharton School of Finance and Commerce, en Pennsylvanie.
1948 : Warren déteste son école : il considère qu’il a plus de connaissances que ses professeurs. Par ailleurs, il est initié à la fraternité Alpha Sigma Phi, comme son père et ses oncles.
1949 : Warren est transféré à l’Université du Nebraska. Étudiant, il s’estime déjà dans la vie active. On lui propose un travail à J. C. Penny’s : il le refuse.
1950 : Warren demande son admission à la Harvard Business School : c’est l’échec. Il postule alors pour la Columbia Business School après avoir appris que les célèbres analystes financiers Benjamin Graham et David Dodd y enseignaient.
1951 : Dans les cours de B. Graham, Warren côtoie d’autres futurs « investisseurs dans la valeur » : Walter Schloss , Irving Kahn…
Parmi tous ces étudiants, il est le seul à avoir reçu de son professeur une note maximale (A+). Découvrant par ailleurs que Graham est au conseil d’administration de la société d’assurance GEICO, il prend un samedi le train pour Washington, D. C., et frappe à la porte du siège social de la compagnie jusqu’à ce qu’un portier lui ouvre.
Après avoir demandé si quelqu’un travaillait, il trouve au sixième étage un haut-responsable, le vice-président Lorimer Davidson ; pendant quatre heures, il l’interroge sur son activité d’assureur.
Davidson, par la suite devenu son ami, se souviendra avoir constaté dès le premier quart d’heure qu’il avait face à lui un « homme extraordinaire ». Aujourd’hui, Buffett possède entièrement GEICO. Finalement diplômé d’un master d’économie, Warren veut ensuite travailler à Wall Street ; son père ainsi que Graham, son mentor, l’en dissuadent.
Il propose alors de travailler gratuitement pour Graham : nouveau refus. De retour à Omaha, il flirte avec Susan Thompson. Il investit dans une petite station Texaco : cela ne fonctionne pas autant qu’il l’espérait. Il travaille alors comme agent de change avec son père, à la Buffett-Falk & Co. En parallèle, il suit des conférences Dale Carnegie ainsi que des cours du soir sur les « principes de l’investissement » avec des étudiants qui ont deux fois son âge.
1952 : Warren et Susan (Susie) Thompson se marient en avril 1952. Ils louent un appartement, à 65 $ par mois, et ont leur premier enfant, Susan Alice.
1954 : Benjamin Graham appelle Warren et lui propose un partenariat : le salaire d’embauche est de 12 000 $ par an. Il travaille donc à la Graham-Newman Corp. à New York, avec Walter Schloss, et y apprend les règles strictes de Graham en matière d’investissement. Warren et Susan ont leur deuxième enfant : Howard Graham.
1956 : Graham part en retraite et arrête son partenariat. De retour à Omaha, Warren crée sa première société : Buffett Associates, Ltd. Sept membres de sa famille ainsi que des amis investissent 105 000 $ ; Warren, quant à lui, n’y place que 100 $ ! Il est maintenant son propre patron et ne travaillera plus jamais pour quelqu’un d’autre. Au cours de l’année, il ouvre deux autres partenariats d’investissement. Des années plus tard, ces fonds sous sa direction seront regroupés en un seul.
1957 : Sa femme Susan attendant leur troisième enfant, Warren achète une maison de stuc avec cinq chambres à coucher, rue Farnam, à Omaha, pour un coût de 31 500 $. Il ajoute également deux nouveaux partenariats d’investissement à sa collection et gère ses cinq fonds depuis son domicile.
1958 : Warren et Susan ont leur troisième enfant : Peter Andrew. À la fin de la troisième année d’exercice de ses premiers fonds, Warren a doublé la mise initiale des investisseurs.
1959 : Warren a maintenant six fonds d’investissement. Il est présenté à Charlie Munger, qui lors de son adolescence, avait eu l’occasion de travailler une journée dans l’épicerie du grand-père paternel. L’entente entre les deux investisseurs est immédiate.
1960 : Warren demande à un de ses associés, un médecin, de trouver dix autres docteurs enclins à investir 10 000 $ chacun ; ce sont finalement onze docteurs qui rejoignent le fonds d’investissement de Buffett. Il y a maintenant sept partenariats (ou fonds) : Buffett Associates, Buffett Fund, Dacee, Emdee, Glenoff, Mo-Buff et Underwood.
1961 : Avec des partenariats valant plusieurs millions de dollars, Warren réalise son premier investissement industriel d’un million dans une minoterie industrielle, Dempster. Il a révélé plus tard que jusqu’à 35 % des investissements financiers de ses fonds étaient placés dans une seule compagnie, la Sanborn Map Company. Vendue à 45 $ l’action en 1958, le portefeuille de placement de l’entreprise valait alors 65 $ (par action) : pour Buffett, outre la décote de 30 % des titres détenus, cela signifiait que les opérateurs de marché valorisaient l’activité industrielle traditionnelle de Sanborn, la fabrication de cartes, à « – 20 $ » l’action, c’est-à-dire qu’elle était « offerte »
1962 : En janvier 1962, les différents partenariats de Buffett sont valorisés 7 178 500 $, dont plus de 1 025 000 $ appartiennent en nom propre à l’investisseur. L’ensemble des fonds sous sa direction sont alors regroupés en un seul : Buffett Partnership Limited. Le siège social est établi à Omaha, place Kiewit, dans un petit bâtiment de bureaux, modeste mais fonctionnel ; de nos jours, ce siège n’a pas changé ! Au cours de cette même année, Warren passe quelques semaines à New York avec sa femme, Susie. Il s’agit surtout de lever des fonds auprès de vieilles connaissances. À son retour, son partenariat compte quelques associés de plus et des centaines de milliers de dollars supplémentaires. C’est que l’investissement minimal, ou « ticket d’entrée », est porté de 25 000 $ à 100 000 $. Buffett consulte Charlie Munger sur le sort de la société Dempster achetée l’année précédente : celui-ci lui recommande Harry Bottle, un patron qui réduit les coûts, diminue les effectifs et rend l’entreprise à nouveau rentable. Buffett découvre aussi une société industrielle spécialisée dans le textile, Berkshire Hathaway. Cotée à 7,60 $ par action, il commence à en acheter des parts.
1963 : Buffett revend Dempster trois fois son prix initial : sans véritable valeur à l’origine, cette société s’est construit un portefeuille de titres valorisé deux millions de dollars durant la période de détention (1961-1963). Le Buffett Partnership Limited devient le premier actionnaire de Berkshire Hathaway. L’entrée massive au capital de la société se fait au prix de 14,86 $ l’action alors que le fonds de roulement est déjà de plus de 19 $ par titre, sans compter les immobilisations qui augmentent encore la valorisation réelle.
1964 : Tournant dans la vie de l’oracle d’Omaha. En raison d’une fraude fiscale, les actions d’American Express chutent à 35 $ ; Buffett achète en masse les titres bradés. Le père de Warren, Howard Buffett, décède le 30 avril 1964.
1965 : Après une rencontre avec Walt Disney en personne, Buffett commence à acheter des titres de la compagnie Walt Disney : 4 millions de dollars, soit 5 % de la société, sont investis. Des titres American Express acquis l’année précédente sont revendus au double de leur prix d’achat. Lors d’une réunion du conseil d’administration de Berkshire Hathaway, Warren Buffett prend le contrôle de l’entité et nomme un nouveau président chargé de la diriger pour lui, Ken Chace.
1966 : L’investissement personnel de Warren dans le partenariat atteint 6,849,936 $. Le fonds est fermé à la souscription. Dans sa lettre aux actionnaires, il précise que cette clôture demeurera tant que les circonstances seront les mêmes ; seules de nouvelles conditions impliquant plus de capital pour accroître les résultats ou bien une arrivée d’un associé apportant un actif non financier pourront l’amener à reconsidérer cette décision. Parallèlement, Buffett annonce, dans une deuxième lettre, son premier investissement dans une affaire privée non cotée, en l’espèce, un grand magasin de Baltimore : Hochschild, Kohn and Co.
1967 : L’action American Express cote 180 $, portant la part du fonds d’investissement, pour les titres restants en sa possession, à 20 millions de dollars (pour une mise totale de 13 millions). Berkshire Hathaway verse son premier et unique dividende (10 cents par titre) ; considérant que sa société reste le meilleur endroit où investir, Buffett renoncera par la suite à verser d’autres dividendes qui seraient moins bien placés in-fine. Berkshire acquiert l’assureur National Indemnity pour 8,6 millions de dollars. En octobre, Buffett écrit dans sa lettre aux actionnaires qu’il ne trouve plus d’affaires dans lesquelles investir en raison d’un contexte de marché boursier surévalué. Distinct de Berkshire Hathaway, le partenariat Buffett Partnership Limited, lui, est alors valorisé 65 millions de dollars, la part de Warren valant plus de 10 millions. L’investisseur songe un instant à quitter l’univers du placement pour se tourner vers d’autres centres d’intérêt.
…
2008 : Warren Buffett devient l’homme le plus riche du monde avec un patrimoine estimé entre 62 milliards, selon Forbes
2012 : Warren Buffett annonce, le mardi 17 avril 2012, qu’il est atteint d’un cancer de la prostate au stade 1. Celui-ci a été diagnostiqué le 11 avril 2011, il sera traité par radiothérapie
Les 13 meilleures citations de Warren Buffett pour devenir riche
- “Le risque vient de ne pas savoir ce que vous faites.”
- “La règle n°1 en matière d’investissement est de ne pas perdre d’argent. La règle n°2 est de ne jamais oublier la règle n°1.”
- “Le temps est l’ami de l’excellent entreprise, l’ennemi du médiocre.”
- “Le succès dans l’investissement ne vient pas de la chance, mais de la patience et de la recherche.”
- “Si vous ne pouvez pas expliquer quelque chose simplement, c’est que vous ne le comprenez pas assez bien.”
- “Être craint quand les autres sont avides, être avide quand les autres sont craintifs.”
- “Il faut 20 ans pour construire une réputation et cinq minutes pour la détruire. Si vous pensez à cela, vous ferez les choses différemment.”
- “La diversification est une protection contre l’ignorance. Elle ne garantit pas contre la perte.”
- “Achetez une entreprise pour ce qu’elle est capable de faire, pas pour ce qu’elle a fait.”
- “Le meilleur investissement que vous puissiez faire est en vous-même.”
- “Ne dépendez jamais d’un seul revenu. Faites un investissement pour créer une deuxième source”
- Je vais vous dire comment devenir riche. Fermez les portes. Soyez craintifs quand les autres sont avides. Soyez avide quand les autres sont craintifs
- Peu importe l’ampleur du talent ou des efforts, certaines choses prennent du temps. Vous ne pouvez pas produire un bébé en un mois en mettant neuf femmes enceintes