L’ascension fulgurante d’Yvon Koudam, CEO de la startup Kondjigbale

Yvon Koudam CEO startup Kondjigbale

Dans l’univers entrepreneurial togolais, Yvon Koudam, CEO de Kondjigbale fait figure de référence. Sur le continent africain, il est un pionnier de l’entrepreneuriat social dans le sens où il offre des services digitaux pour aider les médecins dans leurs tâches. Le parcours de ce jeune tech entrepreneur est atypique. 

Koudam avait une vision et le fait de se lancer dans l’entrepreneuriat était un moyen pour lui de résoudre un problème dans le domaine de la santé. Il est un pur produit de l’institut polytechnique Defitech de Lomé d’où il sort auréolé d’un brevet de technicien supérieur (BTS) en 2014. En 2019, avec d’autres collaborateurs, il met sur pied la start-up Kondjigbale

Kondjigbale, une application à fort impact social 

Qu’est-ce que Kondjigbale et quelle est sa valeur ajoutée au sein de la société ?

Plusieurs pays africains sont confrontés au défi de l’amélioration sans cesse de leur système de santé. L’un des défis majeurs est le suivi du dossier médical du patient par le médecin. Sur ce volet, il y a très souvent des décalages, ce qui peut constituer un frein à la bonne prise en charge du patient. À la vue de cette problématique, Kondjigbale a mis en place un ensemble de solutions de technologie médicale pour simplifier la gestion et le suivi sanitaire des patients. 

Cette innovation est unique en son genre en Afrique de l’Ouest. Yvon Koudam et son équipe offrent la possibilité aux patients d’accéder à leur dossier médical. Ainsi, leur médecin peut consulter le dossier à tout moment afin de proposer un plan de prise en charge. Le grand atout de ce service, c’est son accessibilité.

En effet, la téléconsultation est disponible tous les jours de 6 h à minuit avec la possibilité de commander des médicaments. 

N’est-ce pas génial pour les patients qui voient les contraintes se réduire ? Au lieu de se rendre dans un centre hospitalier, patienter longtemps, affronter certaines péripéties dans nos hôpitaux, le patient peut se faire prendre en charge à distance, toute chose qui diminue son stress et optimise le processus de guérison. 

Yvon Koudam, valeur sûre pour le Togo 

Yvon Koudam et ses collaborateurs ne se sont pas arrêtés en si bon chemin. Kondjigbale prend en compte l’ensemble des aspects autour de la question sanitaire. C’est ainsi que le service permet de localiser les pharmacies de garde et même de programmer les moments de prise de médicament.

Pour rapprocher cette solution des populations, une application mobile et web a été développée et un centre d’appel est disponible en langues locales. D’autres innovations telles que le système de notification par SMS sont intégrées dans le but d’optimiser l’expérience utilisateur. 

Yvon Koudam est le symbole d’une jeunesse audacieuse, visionnaire qui ne s’impose aucune limite. L’Afrique est confrontée à de nombreux défis et les jeunes peuvent contribuer à relever avec brio ces défis pour le bonheur du continent. On ne vient pas dans le monde de l’entrepreneuriat avec seule ambition de se faire de l’argent. Il faut identifier un besoin, une problématique et ensuite établir un projet qui va contenir votre vision. 

Le jeune tech entrepreneur togolais l’a compris et c’est ce qui lui a permis de faire de Kondjigbale un modèle dans l’accès aux soins de santé. Yvon Koudam est aujourd’hui une personnalité qui compte dans l’univers de la tech en Afrique.

“Partant de la géolocalisation des centres de santé et de pharmacies les plus proches, la téléconsultation, la prise de rendez-vous à l’e-prescription, vous découvrirez plusieurs fonctionnalités qui répondent au besoin de chacun (médecin, laborantin, pharmacien, patient, etc.). Toute une large gamme de fonctionnalités qui évoluent en fonction de l’environnement” , indique le tech preneur de 30 ans sur la page internet de Kondjigbale. 

La vision du trentenaire est reconnue et magnifiée à l’internationale. Il a remporté de prestigieux prix qui peuvent être résumés ci-dessous : 

  • 2019 : 1ᵉʳ prix du concours Pitch your startup idea du FENES et de l’ambassade de France au Togo 
  • 2019 : 1ᵉʳ prix du concours Togo innovation challenge du ministère du Développement à la base et du PNUD
  • 2021 : Classé dans les 10 finalistes de la 5ᵉ édition du concours RFI challenge App Afrique 
  • 2020 : finaliste au concours Hacking Covid-19 Africa initié par HEC Paris

Tout récemment, Yvon Koudam a été nommé dans la catégorie 30 Under 30 de Forbes.

Yvon Koudam et ces autres talents africains à encourager 

L’impact de Kondjigbale dans le processus d’accès aux soins au Togo est conséquent. À ce jour, la startup est en partenariat avec 3 centres de santé et plus de 34 professionnels du secteur de la santé. Depuis sa création, Kondjigbale a enregistré plus de 5 165 patients avec 500 rendez-vous. En mars dernier, Yvon Koudam a représenté le Togo en marge du forum international de leadership des jeunes de Brazzaville (BILYF). 

Le tech entrepreneur y a partagé son savoir et son expérience en matière de services digitaux. Notons que le jeune Togolais a également mis son talent au service du développement d’autres projets novateurs. En effet, Yvon Koudam a travaillé comme analyste programmeur dans la start-up Clin Sarl U au Togo.

Il a grandement contribué à l’élaboration d’applications pour des clients et des entreprises tels que TMoney et AgriStore. En 2021, grâce à son aura, le CEO de Kondjigbale a participé, en tant que speaker, au sommet Emerging Valley en décembre 2021. 

Avec des jeunes de la trempe d’Yvon Koudam, l’Afrique ne doit plus se chercher d’excuses. Nos élites politiques doivent mettre en place un certain nombre de mécanismes pour permettre à ces talents de déployer pleinement leurs ailes et de transformer le continent. Il faut créer un écosystème optimal pour que ces jeunes visionnaires puissent exprimer pleinement leur potentiel.

Que ce soit sur le plan juridictionnel, fiscal, administratif, financier, diplomatique il faut faire en sorte de valoriser ces jeunes entrepreneurs qui créent une forte valeur ajoutée. Si on ne le fait pas, d’autres pays du monde pourraient en profiter pour nous les chiper et l’Afrique n’aura alors que ses yeux pour pleurer.

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