À l’instar de plusieurs autres métiers de l’art, la peinture n’est pas encore bien implantée au Burkina Faso. De jeunes artistes peintres comme Moustapha Sanou, alias Anou le black Picasso, fait actuellement bouger les lignes. Localisé à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina Faso, Anou le peintre est considéré comme l’un des meilleurs de sa génération.
À travers ses tableaux, le jeune homme bouscule les codes et s’approprie les maux de la société : délinquance juvénile, immigration, chômage, destruction de l’environnement, éducation, aucun sujet n’est tabou pour Anou. La ligne directrice de ses créations repose en grande partie sur le thème de l’Éducation. Pour Anou, l’Éducation demeure le meilleur atout pour transformer une société et construire les bases d’un développement optimal.
La peinture dans la peau
Le jeune peintre affirme également que les métiers de l’art et notamment le domaine de la peinture peuvent contribuer à dynamiser l’économie nationale et offrir une somme d’opportunités aux jeunes. C’est dans sa ville natale de Bobo-Dioulasso que Moustapha Sanou a commencé la peinture. Il s’est pris de passion pour cet art aux contacts de divers membres de sa famille, passionnés par la peinture.
Par la suite, il va fréquenter de nombreux ateliers de peinture pour parfaire son style et produire de belles œuvres. S’inspirant de glorieux peintres contemporains comme Picasso, Van Gogh ou Matisse, Anou véhicule différents messages à travers ses tableaux. Son talent, son audace, sa créativité lui ont permis de faire des expositions dans plusieurs villes du Burkina Faso et en Afrique. Présentement, le natif de Bobo-Dioulasso se prépare à conquérir les salles de l’Europe, de l’Amérique et de l’Asie.
La peinture, un moyen de conscientisation et sources d’opportunités
Le peintre souhaite faire voyager la culture burkinabè et participer à la construction d’un écosystème favorable à l’émergence d’une nouvelle génération de peintres. Au Burkina, Moutapha Sanou est présent sur tous les fronts. Il mène des plaidoyers auprès des premières autorités pour que celles-ci accordent plus d’attention aux métiers de l’art, un secteur qui est source de création de richesse.
Sur le plan social, le jeune homme expose ses œuvres dans des instituts culturels, des écoles et lycées et même dans des rues animées pour sensibiliser et donner des conseils à la population grâce à ses tableaux. Comme il aime à le dire, ces œuvres ne représentent pas uniquement un travail artistique. C’est le reflet d’une société en pleine mutation avec de nombreux défis à relever et qui cherche des repères pour mieux se projeter.
Anou appelle les jeunes à s’intéresser à la peinture, car elle illumine l’âme et permet de reproduire ce qu’il y a de meilleur en nous. De plus, si le secteur est bien structuré avec des possibilités pour valoriser les tableaux aux yeux du monde entier, la peinture va constituer un formidable levier qui va booster l’ensemble des métiers de l’art. L’économie nationale pourra alors bénéficier de nouvelles perspectives.
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