Le portrait de Mossadeck Bally: le conquérant et homme d’affaires malien qui croit en l’Afrique

Mossadeck Bally homme d'affaires malien

Aujourd’hui, il est quasi impossible de parler du Mali sur le plan économique sans parler de Mossadeck Bally. Homme d’affaires malien à succès éblouissant, Mossadeck Bally est un cador dans le domaine des affaires.

Mossadeck Bally: Naissance au Niger

Né le 27 août 1961 au Niger, dans la capitale (Niamey), où il commencera ses études avant de retourner dans son pays d’origine, le Mali, pour continuer. Par la suite, il ira en France où il décrochera le baccalauréat à Marseille. Il obtiendra son diplôme de Master en gestion et finances de l’Université de San Francisco en Californie.

Mossadeck possède plus de 25 ans d’expérience professionnelle et cela, il l’a acquis par une solide formation familiale, scolaire et universitaire. Si d’une part Mossadeck Bally est devenu un grand homme d’affaires, c’est en partie grâce à son père qui a été un fervent exemple pour lui. Mossadeck Bally a bénéficié d’un apprentissage auprès de son père, mais il a aussi été entreprenant. Tout cela a concouru à sa réussite.

Aujourd’hui, Mossadeck Bally est le fondateur de la chaîne hôtelière Azalaï présente dans beaucoup de pays à l’instar du Mali, la Guinée, du Burkina-Faso, du Bénin et autres. Azalaï est une l’une des chaînes hôtelières made in Africa implanté sur le continent africain. Et il faudrait bien noter que la majorité des hôtels de Mossadeck Bally répondent aux normes de l’hôtellerie et sont des hôtels à 4 ou 5 étoiles.

Comment démarre l’histoire de Mossadeck Bally avec les hôtels ?

C’est en 1993 que Mossadeck va commencer par s’aventurer dans le monde de l’hôtellerie. En cette même année, il rachètera le Grand Hôtel de Bamako mis en vente par le gouvernement malien. Là où l’histoire devient intéressante est qu’à l’achat de l’hôtel, Mossadeck Bally n’avait que quelques dizaines de millions sur lui. Chanceux, il bénéficiera de la totale confiance de sa banque qui acceptera de lui prêter un milliard de FCFA. Avec cette somme, il réhabilite l’hôtel qu’il a acheté. Un coup de maître pour Mossadeck Bally car cet hôtel répond parfaitement aux attentes des clients.

Par de-là ce succès, Mossadeck Bally s’est lancé dans la construction d’un second hôtel à Bamako. À ce propos, il avait déclaré : “Pour le public que nous ciblons, il est important d’être dans un excellent emplacement. C’est pourquoi nous avons depuis racheté plusieurs établissements afin de les transformer”.

L’homme d’affaires malien Mossadeck Bally est aussi l’auteur de la rénovation des hôtels l’indépendance à Ouagadougou et l’hôtel 24 de Setembro en Guinée-Bissau. Le plus grand objectif de Mossadeck Bally est d’étendre sa chaîne hôtelière.

« Notre objectif est d’être présent dans les huit pays de l’UEMOA, puis de nous développer au Ghana, en Mauritanie et bien sûr au Nigeria »

Détenant avec sa famille la majorité des parts de la chaîne, Monsieur Bally a néanmoins accepté la participation du fonds Cauris puis celle de la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale. En 2012, les activités de la chaîne hôtelière ont décliné en raison de la crise au Mali. Cette situation avait contraint Mossadeck Bally à fermer deux de ses hôtels à Bamako pendant 6 mois. Aujourd’hui, il regarde l’avenir avec optimisme.

Un parcours glorieux pour le groupe Azalaï Hotels de Mossadeck Bally

Mossadeck Bally homme d'affaires malien

Fondateur et PDG du Groupe Azalaï Hôtels, la chaîne hôtelière phare de toute l’Afrique de l’Ouest, M. Mossadeck Bally est un homme d’affaires malien aux talents extraordinaires.

Si Mossadeck Bally a racheté le Grand Hôtel, le Grand Hôtel de Bamako en 1993 pour la rénovation, c’est en 1994 que son insertion dans le monde de l’industrie hôtelière va commencer. En 1994, la SMPH (Société malienne de promotion hôtelière) est créée afin d’acquérir le premier hôtel de ce qui deviendra par la suite le Groupe Azalaï Hotels, à la faveur de la privatisation du mythique Grand Hôtel de Bamako.

Six ans plus tard, grâce à la réputation forgée par la bonne gestion du premier hôtel, la SMPH construit l’Hôtel Salam et devient le gérant de l’Hôtel Nord Sud, qui sont à Bamako. En 2005, la SMPH deviendra Groupe Azalaï Hotels. Le groupe de Mossadeck Bally exportera sa maitrise en gestion hôtelière au-delà des frontières. Derrières ces belles œuvres se cachent un seul homme, assez discret, M. Mossadeck Bally.

Le groupe Azalaï Hotels ira à Ouagadougou au Burkina-Faso pour l’acquisition de l’Hôtel Indépendance, à Cotonou au Bénin pour l’Hôtel de la Plage. Azalaï Hotels passera aussi par Bissau en Guinée-Bissau. Tout récemment, Azalaï Hotels a fait escale à Abidjan en Côte d’Ivoire. Cependant, la chaîne hôtelière de Mossadeck Bally a annoncé leur arrivée à Dakar, à Niamey et à Conakry. Avec plus de 700 personnes comme employés et 3500 employés indirectement, la plus grande ambition du groupe d’Azalaï Hotels est de s’implanter dans tous les pays de l’UEMOA.

En moins de 20 ans, le groupe Azalaï Hotels est devenu le premier groupe hôtelier ouest africain qui s’est forgé une belle réputation à l’échelle internationale. La réputation du groupe Azalaï Hotels est basée sur la qualité de ses services, de son accueil, des infrastructures rénovées et de la rigueur de sa gestion. À travers cette chaîne hôtelière dont il possède la majorité des actions, Mossadeck Bally a donné au continent africain un visage de conquérant.

Mossadeck Bally : Un homme aux visions illimitées

Mossadeck Bally homme d'affaires malien

Diplômé d’un master en gestion de l’Université de San Francisco en Californie, Mossadeck Bally voit plus grand et compte investir au Nigeria, au Ghana ainsi qu’en Afrique centrale. Ainsi, le groupe Azalaï Hotels a investi dans plusieurs sociétés, à savoir Cauris Management en 2012, Phoenix Capital Management en 2015 et AfricInvest en 2017.

Parlant de ses études aux États-Unis, Mossadeck Bally a totalement déconseillé les études à l’étranger aux jeunes. Dans une interview qu’il a accordée à Jeune Afrique, il affirme : « Quand j’y suis allé en 1982, c’était encore raisonnable. Désormais, un bachelor en quatre ans, c’est minimum 200 000 dollars (110 millions de FCFA). Je ne pense que ce soit financièrement rentable pour ensuite travailler sur le marché ».

Parlant des frais scolaires pour les étrangers en France, il a fait cette déclaration : « Je pense que l’augmentation en France des frais de scolarité pour les étudiants étrangers est une décision inappropriée. Il ne faut pas oublier que les jeunes africains sont naturellement attirés par le continent américain. Beaucoup venaient en France en raison de la langue et parce que ce n’était pas très cher. On peut augmenter, mais pas dans de telles proportions (l’inscription en licence passera de 170 à 2 770 euros). Cela va réduire le nombre d’étudiants africains en France ».

Que veut dire le mot « Azalaï » ?

En langue Tamasheq signifie : la caravane de dromadaires qui traverse le désert deux fois par an. Se penchant sur la réussite actuelle de sa chaîne hôtelière, Mossadeck Bally est fier de ce qu’il a pu accomplir avec toute son équipe : « Au début des années 1990, après dix ans dans le négoce international, je pensais que je pouvais avoir un impact beaucoup plus important en investissant dans une activité industrielle, créatrice de valeur ajoutée et d’emplois. Je dirigeais une entreprise présente dans toute la sous-région dont le chiffre d’affaires atteignait 150 millions de dollars avec seulement 15 personnes. Aujourd’hui, j’ai créé près de 1000 emplois directs et 2000 indirects pour un chiffre d’affaires de 40 millions en 2018 ».

Mossadeck Bally en veut plus : « Sur le continent, il y a 75 000 chambres d’hôtel et d’ici à 2020, il y en aura 120 000 pour toute l’Afrique, soit 89 pour un million d’habitants. Aux États-Unis, il y en a 170 fois plus. La croissance viendra d’abord des voyageurs africains ».

Fort de ses 400 milliards de FCFA, une estimation de sa fortune, Mossadeck Bally affirme être sortie de sa zone de confort pour pouvoir agrandir son groupe : « Les fonds d’investissement attendent un retour et cette attente est parfois assez élevée sur le continent. Mais j’avais le choix entre rester à quelques hôtels avec mes moyens propres ou développer mon entreprise. J’ai choisi de grandir. Je préfère avoir 15 % d’une chaîne de 100 ou 200 hôtels que de rester dans la situation actuelle où je suis majoritaire avec une dizaine d’établissements. Notre vision est de nous développer en Afrique. Les fonds d’investissement, que nous avons choisis, nous apportent en plus de meilleures pratiques, du réseautage et des conseils ».

Mossadeck Bally : « Il est temps que l’Afrique reprenne sa souveraineté monétaire »

Pour Mossadeck Bally, Fondateur et PDG du groupe d’Azalaï Hotels, le FCFA a fait son temps. « Personnellement, je pense que le franc CFA a vécu et qu’il faut faire une analyse profonde de son mécanisme. C’est une décision politique. Soixante ans après les indépendances, il est temps que nous reprenions notre destin en main », a-t-il rajouté.

Mossadeck Bally, consul de Monaco

À propos des rumeurs qui courent sur sa fortune placée à Monaco, Mossadeck Bally a tenu à éclairer cette affaire.

Sur ce, il s’est exprimé en ces termes : « Je n’ai pas de fortune placée à Monaco. J’ai accepté de devenir consul de Monaco au Mali parce que je voulais être utile à mon pays et la principauté mène des projets dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’enfance défavorisée. Leurs projets prenaient de l’ampleur, ils avaient besoin de quelqu’un qui puisse les aider. C’est bénévole.

Mossadeck Bally, le conquérant de l’industrie hôtelière

Aujourd’hui, Mossadeck Bally fait partie des membres incontournables de la société malienne. Grâce à sa maîtrise, il a su s’imposer, convaincre et continue d’investir dans plusieurs grandes sociétés.

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