Le tourisme est l’un des secteurs clés en Afrique. Grâce à sa faune et sa flore, l’Afrique n’a rien à envier au reste du monde en matière de tourisme. La question qu’il faut se poser premièrement est pourquoi le tourisme et pas d’autres secteurs ?
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Pourquoi le tourisme ?
L’un des puissants vecteurs de croissance économique, le tourisme est aussi un secteur de création d’emplois. En effet, le secteur touristique représente 8,8% des emplois dans le monde soit plus de 258 millions. 9,1% du PIB mondial soit 6 billions de dollars, 5,8% des exportations mondiales soit 1,1 billion de dollars. Et enfin 4,5% des investissements mondiaux (652 milliards de dollars).
Selon les estimations du Conseil mondial du voyage et du tourisme, le secteur pourrait créer plus de 3,8 millions d’emplois. Ce sera 2,4 millions d’emplois indirects en Afrique subsaharienne dans les 10 années venir. Le tourisme est totalement différent des autres secteurs. L’ultime avantage du secteur touristique est que les revenus ont un impact direct sur l’ensemble de l’économie notamment sur la production et la création d’emplois.
La construction des lieux d’hébergements et des services touristiques créent des emplois dans le bâtiment. La construction des bâtiments peut créer une autre demande locale en mobilier, articles d’ameublement et de biens d’équipements.
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Le tourisme crée aussi de l’emploi dans ces différents secteurs : le transport, les télécoms et les finances. Ajouté à cela, la consommation des produits locaux dans les lieux d’hébergement et les restaurants et sur les marchés, et le surcroît de dépenses hors hébergement occasionnées par les touristes stimulent la demande en produits agricoles, halieutiques et alimentaires, en articles manufacturés légers, tels que les vêtements, en objets d’artisanat et en biens et services du secteur non structuré.
Le tourisme est essentiellement un atout pour les petites entreprises dans les secteurs comme la production et les services. Le tourisme est le secteur capable de tisser un lien économique entre différentes régions qui ne se limitent qu’aux ressources naturelles et culturelles. Cependant, la réussite du tourisme dépend de plusieurs acteurs nationaux, internationaux particulièrement les étrangers.
Le tourisme, facteur de développement économique
Quoi que l’on dise, la montée du tourisme en Afrique n’est plus à cacher. Ce secteur en qui personne ne portait espoir des dizaines d’années auparavant est devenu incontournable dans l’économie de l’Afrique subsaharienne. Malgré les crises politico-civiles connues par l’Afrique, le continent a su rebondir à partir de 2010. Grâce au soutien financier des organismes multilatéraux, l’Afrique a su tirer sa tête de l’eau. A partir de-là, les secteurs privés africains ont pu commencer par attirer d’importants investissements des Etats-Unis, de la Chine, et de l’Europe occidentale.
Le secteur touristique en Afrique subsaharienne peut devenir un puissant facteur de développement économique à condition qu’il soit bien géré. Si les contraintes environnementales, sociales, et économiques et autres sont prises en compte, le tourisme peut facilement stimuler l’économie.
Si tous les pays dotés d’un patrimoine touristique sont conscients de l’impact du tourisme sur autres secteurs économiques, alors ils ont toutes les raisons pour développer et booster ce secteur qui est une mine d’or.
Cependant, le tourisme dépend de plusieurs entités. Le soutien des autorités gouvernementales est prioritaire.
Quels sont les rôles de ces instances gouvernementales ?
- Ces instances ont pour rôle d’entamer la formulation d’une stratégie sectorielle puis de coordonner les administrations, les entités privées avec ou sans but lucratif et les communautés locales concernées
- Elles doivent également s’attaquer aux déficiences du marché qui entravent le tourisme, créer un environnement propice à l’investissement privé et, plus que toute autre chose, apporter une stabilité politique et sociale
- Elles doivent également fournir des infrastructures de base et promouvoir le pays en termes de marketing et d’investissement. Le tourisme ne peut exister sans l’investissement du secteur privé dans les lieux d’hébergement, les attractions et les services touristiques, et sans le transfert de connaissances de ce secteur
Le devoir ne revient pas seulement aux autorités. Les communautés locales des secteurs touristiques doivent se montrer accueillantes envers les touristes. En effet, les donateurs externes peuvent apporter le capital et les apports techniques nécessaires pour le développer le secteur. Ainsi sans la participation de ces acteurs, le secteur touristique de ces pays de l’Afrique subsaharienne ne pourra pas atteindre un objet idéal ni proposer une offre touristique.
Personne ne peut nier les atouts énormes que présentent les secteurs touristiques de l’Afrique subsaharienne. Riche patrimoine avec de grandes plage, une faune et une flore diversifiées, de nombreuses attractions naturelles et culturelles. Pour ce faire, dans ces régions il est possible de développer le tourisme le safari, les plages, les affaires.
Quels sont les freins que rencontre le secteur touristique en Afrique subsaharienne ?
Il est bien d’avoir toute la richesse du mondiale mais cela ne servira à rien si vous n’arriviez pas à l’exploiter. Pour atteindre le plus haut sommet touristique, l’Afrique subsaharienne doit d’abord surmonter quelques obstacles à l’instar des accès aux terres, accès des investisseurs aux crédits, taxes sur les investissements touristiques, faibles compétences touristiques, sécurité précaire, forte criminalité, santé publique, visas obligatoire et bureaucratie. La liste est tellement longue ce sont ces obstacles qui plombent l’envol du secteur touristique en Afrique subsaharienne.
Ces obstacles cités ne sont que des obstacles basiques. En effet, certains pays ont mis en place des plans politiques qui ont permis de résoudre un tout petit peu ces problèmes. Les principaux obstacles sont :
Les transports aériens
En effet, la longue distance qui sépare l’Afrique subsaharienne des marchés sources créé un besoin de services aériens de qualité meilleure. Avec 15% de la population mondiale, le continent africain ne représente que 4% des places disponibles des vols réguliers qui parcourent toute la planète terre.
Selon des études réalisées à la demande de la région Afrique de la Banque mondiale, les prix des billets d’avion à destination de l’Afrique subsaharienne sont presque 50 % plus chers que pour des destinations comparables et entre 20 et 30 % plus chers pour les voyages charters.
Les voyagistes
D’après les analyses américains et anglais, la proportion des touristes qui font appel à un voyagiste est plus élevée en Afrique que dans les autres régions. On parle de 50 à 70% contre 10 à 15%. Cet écart énorme est dû aux difficultés concernant l’obtention des visas, la réservation et l’hébergement et l’organisation des voyages.
Hébergement
D’après les estimations, seul 10% des 390 000 chambres de la région répondent aux normes internationales et la moitié de ces chambres se trouvent en Afrique du Sud. Ce problème est lié aux prix élevés des lieux d’hébergements d’hôtels. Ainsi, tout le monde n’arrive pas à construire des lieux d’hébergements qui répondent aux normes internationales. Par exemple au Nigeria, les coûts de construction des hôtels sont supérieurs à 400 000 dollars la chambre pour un hôtel de moyenne gamme ; au Ghana, ce coût s’élève à 250 000 dollars.
En effet, les problèmes courent dans tous les secteurs, il faut juste savoir comment les maitriser. Le secteur touristique de l’Afrique subsaharienne doit demeurer compétitif c’est-à-dire offrir de meilleurs services.
Le secteur touristique de l’Afrique subsaharienne peut et doit demeurer compétitif grâce à :
- La qualité de son patrimoine touristique
- Un hébergement de haute qualité
- Des transports intérieurs et internationaux fiables et sûrs
- Des infrastructures adéquates
- L’accueil réservé aux touristes par les populations locales
- Les compétences des fonctionnaires et employés avec lesquels les touristes ont affaire
- La sécurité des destinations.
Le tourisme, un secteur phare de l’Afrique subsaharienne
Comme il est dit souvent, rien n’est encore perdu. L’Afrique peut encore relever le défi touristique et devenir très compétitif. Cela doit commencer par des décisions stratégiques et ces décisions stratégiques sont liées à l’ampleur du développement touristique, à la viabilité du secteur, au financement du tourisme et au rentes économiques. L’Afrique subsaharienne doit repenser à son approche pour exploiter cette mine d’or (le tourisme) dont elle dispose.
