L’Afrique du Sud veut régulariser les cryptomonnaies, mais les entreprises doivent au préalable obtenir des licences d’activité. Après les déboires des acteurs de la cryptosphère comme Afrycript, Terra, FTX, le régulateur financier annonce de nouvelles mesures.
L’information a été rapportée ce 4 juillet par Bloomberg, l’agence financière. Dans la note, le média a cité le commissaire Unathi Kamlana qui travaille à la FSCA (Financial Sector Conduct Authority), l’autorité qui s’occupe de la conduite du secteur financier.
Cette mesure entrera en vigueur fin 2023. Elle a été évoquée pour protéger les utilisateurs contre de potentiels graves préjudices et des fraudes
Cependant, si l’annonce se concrétise, la mesure ferait de l’Afrique du Sud le premier pays du continent africain à exiger que les plateformes d’échange de cryptomonnaies obtiennent une licence d’activité.
Le cas d’Africrypt, une leçon à retenir
Rappelons qu’en octobre 2022, la FSCA avait déjà imposé des règles strictes concernant les campagnes de promotion. Qu’a fait le régulateur sud-africain ?
Le régulateur sud-africain oblige notamment les acteurs du secteur à indiquer expressément et clairement dans leurs publicités qu’investir dans les cryptoactifs peut entraîner des pertes financières.
Tout dernièrement, l’Affaire Africrypt a secoué la toile. En effet, Africrypt est une plateforme d’échange créée par deux jeunes frères sud-africains, Ameer et Raees Cajee. La start-up a annoncé à ses clients en avril 2021, avoir été victime d’un piratage. Un « casse » qui s’est traduit par une perte estimée à 3,6 milliards de dollars pour les utilisateurs d’Africrypt. Depuis, les frères Cajee sont introuvables, ce qui fait de cet épisode l’une des plus grosses fraudes de l’histoire en matière de cryptomonnaie.