Les gisements d’or en Ouganda, un levier de taille pour une économie florissante ?

Les gisements d'or en Ouganda

Les gisements d’or en Ouganda représentent une véritable opportunité pour le pays de faire basculer son économie dans une autre dimension. Pour de nombreux spécialistes, le pays d’Afrique de l’Est possède l’un des potentiels économiques les plus importants du continent. L’Ouganda possède d’immenses atouts dans des secteurs comme l’agriculture, la foresterie, la pêche, les biens et services, les hydrocarbures ou encore l’industrie minière. Grâce à sa population dynamique, sa richesse culturelle, son relief, l’Ouganda présente le profil idéal pour devenir un dragon de l’Afrique. 

L’Ouganda et ses multiples opportunités 

Les gisements d'or en Ouganda

Le domaine des hydrocarbures et celui de l’extraction minière constituent les principaux moteurs de l’économie ougandaise. À court et moyen terme, le pays va se positionner comme un mastodonte de l’exploitation pétrolière en Afrique. Selon les chiffres, les réserves d’or noir du pays ont une durée de 25 à 30 avec une capacité de production qui s’élève à 230 000 barils par jour. À la frontière avec la République Démocratique du Congo, les eaux ougandaises regorgent d’un potentiel de 6,5 milliards de barils de brut. 

La compagnie française Total Energies a décroché le jackpot en signant un accord d’exploitation avec l’État ougandais. L’exploitation commencera en 2025 et d’ores et déjà, les premières autorités se frottent les mains, car il y aura un afflux massif de capitaux dans les caisses du pays. L’industrie minière représente également une somme d’opportunités pour l’Ouganda. Le 08 Juin 2022, les autorités ougandaises ont annoncé que le sous-sol du pays regorge des gisements de minerai d’or d’environ 31 millions de tonnes. 

Cette estimation colossale a été faite suite à une série d’explorations qui s’est déroulée sur une période de deux ans. Ces études ont permis de révéler que l’essentiel des gisements d’or se trouve dans la région de Karamoja, au nord-est du pays. Ces récentes découvertes vont mettre la puce à l’oreille des grandes entreprises spécialisées dans le secteur de l’extraction de l’or. 

L’Ouganda sur les traces du Burkina et du Mali pour devenir une référence dans le domaine de l’or 

À la différence d’autres pays africains producteurs d’Or, l’essentiel de la production en Ouganda se fait de manière artisanale, sans un véritable suivi et une réglementation qui va permettre à ce domaine de drainer une importante quantité d’argent. Le secteur aurifère ougandais se trouve dans une position semblable à celle du Burkina Faso ou du Mali il y a quelques années. 

Au début des années 2008, le secteur aurifère dans ces deux pays d’Afrique de l’Ouest était focalisé sur le volet artisanal. Il aura fallu attirer des investisseurs étrangers pour développer le secteur afin qu’il contribue grandement à la dynamisation de l’économie des deux pays. Actuellement, le Burkina Faso et le Mali sont dans le peloton de tête des nations productrices d’or en Afrique de l’Ouest. 

L’Ouganda semble marcher dans les pas du Burkina et du Mali avec la découverte des importants gisements d’or et la politique d’attraction des investisseurs. L’annonce du gouvernement sur la présence de ces gisements aurifères tombe à point nommé pour les acteurs du domaine en Ouganda qui ont accusé d’énormes pertes en 2021. En effet, les premières autorités avaient décidé d’imposer des taxes sur l’exploitation de l’or. Les acteurs de la chaîne aurifère (exploitants artisanaux, négociant…) n’ont pas du tout apprécié la mesure gouvernementale. 

Les négociants par exemple devaient reverser 5 à 10 % pour chaque kilogramme d’or raffiné ou non. Dans ces conditions, il y a eu une perturbation dans le mécanisme d’exploitation et le pays n’a pas réalisé d’importations d’or durant le mois de juillet 2021. En exigeant ces différentes taxes, l’Ouganda est en train de baliser le terrain pour l’arrivée des futurs investisseurs. Ces derniers devront s’acquitter de différentes taxes pour assurer leur présence.

Quels investisseurs choisir pour l’Ouganda afin de dynamiser son secteur aurifère ? 

En 2019, le pays d’Afrique de l’Est a exporté 1,25 milliard de dollars d’or. Ce chiffre pourrait bien doubler, voire tripler dans les années à venir vu l’étendue des gisements d’or. Au Ghana, au Mali ou encore au Burkina Faso, les investisseurs dans le domaine de l’or viennent généralement du Canada, de l’Australie, de la Russie. 

De nouveaux filons aurifères sont mis à jour dans diverses contrées de l’Afrique. On peut notamment citer le cas de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et maintenant de l’Ouganda. Le pays de la corne de l’Afrique va-t-il ouvrir les portes de ses gisements d’or aux investisseurs qui ont déjà une forte présence dans ce secteur en Afrique ? Ou bien les autorités ougandaises vont préférer se tourner vers des investisseurs moins présents dans le domaine de l’extraction aurifère en Afrique ? 

En effet, l’Ouganda peut négocier de gros contrats avec des pays comme la Chine, les États-Unis, la Turquie, l’Italie, la Corée du Sud. Tout dépendra de la vision et des objectifs des autorités à court, moyen et long terme. Le pays possède toutes les cartes en main pour tirer le meilleur bénéfice de ses gisements en or, toute chose qui permettra de susciter un effet de levier pour l’ensemble de l’économie nationale. 

Les gisements d’or en Ouganda pour le bien-être de l’ensemble de l’économie nationale 

Comme nous l’avons souvent évoqué pour les nations avec une forte activité minière, L’Ouganda doit préparer un schéma directeur qui va lui permettre de réinvestir efficacement l’argent de l’or dans les autres secteurs de l’économie. Les gisements sont certes importants, mais ils ne sont pas éternels, d’où la nécessité de mettre en place un mécanisme qui va permettre à l’Ouganda de fructifier les retombées issues de la manne aurifère. 

Le secteur agricole pourrait profiter de divers investissements pour se mécaniser et renforcer les capacités de certaines filières comme celles de la banane, du café, du cacao, de l’avocat et bien d’autres spéculations agricoles. Il en est de même pour le secteur de l’innovation technologique que la rente aurifère peut contribuer à propulser avec l’acquisition d’équipements de pointe pour favoriser l’épanouissement des jeunes talents dans le domaine de la tech. 

Ces cracks seront alors en mesure de proposer des applications et des plans qui vont faire de l’économie ougandaise une économie innovante tournée vers l’avenir. L’Ouganda ne doit pas voir ces gisements d’or comme des opportunités à court terme, mais des atouts qui seront capables de transformer de manière qualitative le paysage socio-économique du pays.

Lire aussi : 9 étapes indispensables pour rédiger un bon business plan

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here