Portrait d’Aziz Akhannouch, milliardaire et chef de la Primature du Maroc

portrait aziz Akhannouch

Aziz Akhannouch est un homme d’affaires et chef du Gouvernement marocain depuis le 7 octobre 2021. Il est le principal actionnaire du holding Akwa Group, dont il a cédé la direction à sa fille, dès sa nomination au poste de Premier Ministre. Ladite société investit depuis des années dans la distribution des carburants, le tourisme, la presse et désormais l’immobilier et les énergies éoliennes. Il a commencé à écrire son histoire dans le monde du business à partir de l’année 1990 et est présent dans le monde politique depuis 2003. Allons découvrir l’incroyable parcours du deuxième homme le plus riche du Maroc, Aziz Akhannouch.

Les débuts du puissant homme d’affaires, Aziz Akhannouch

Aziz Akhannouch est né en 1961 à Tafraout (une ville marocaine). Il est l’héritier d’un mini-empire familial, qui lui a été légué par son père, Haj Oulhaj Akhannouch, un homme doté d’un extraordinaire sens des affaires. Il a fait ses études primaires et secondaires dans les années 70, dans la ville de Casablanca. Après son bac, il décide de poursuivre ses études universitaires au Canada, dans l’université de Sherbrooke, où il obtient un MBA en 1986. Au terme de son cursus universitaire, le futur milliardaire fait son retour au Maroc et s’implique dans les affaires familiales.

Dans les années 90, suite à la disparition de son père, Aziz prend la direction des entreprises de la famille. Au même moment, il se rapproche de Driss Basri, le ministre de l’Intérieur et de l’information sous le règne du roi Hassan II. Sur la proposition de ce dernier, le jeune entrepreneur est choisi pour faire partie des têtes pensantes du G14, qui est un cercle de réflexion créé pour tracer les grandes stratégies du pays. Le G14 a existé de 1996 à 1999 et a été composé uniquement d’ingénieurs, à l’exception d’Akhannouch.

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Aziz Akhannouch, businessman et multi-investisseur marocain

De 1996 à 2000, le futur chef du gouvernement du Maroc a fait l’acquisition de plusieurs entreprises dans le secteur des médias. Il a notamment racheté le groupe de presse Caracteres Media Group. De ce fait, il est devenu le propriétaire des médias : La Vie économique, Aujourd’hui le Maroc, Femmes du Maroc, Maisons du Maroc et Nissaa Min Al Maghrib.

En plus de ces journaux, Aziz Akhannouch a essayé de s’emparer de L’Économiste, mais en vain. Toutefois, il a acquis des actions dans le quotidien économique marocain. 

En 1999, il a acheté des actions de Meditelecom, le 2e opérateur du pays après Maroc Telecom. Au cours de la même année, deux de ses sociétés, Afriquia Gaz et Maghreb Oxygène, ont été introduites en bourse.

En 2005, il rachète Somepi, la principale entreprise concurrente de Afriquia pour la somme de 1 milliard de dirhams (soit 93 millions d’euros). Grâce à cette fusion, Afriquia SMDC devient un véritable géant économique. L’année suivante, Aziz Akhannouch fait son entrée dans le capital du journal La Nouvelle Tribune.

La fortune personnelle de l’homme d’affaires maghrébin est estimé en 2019, à 1,9 milliard de dollars, d’après Forbes. En 2021, il est devenu l’homme le plus riche du Maroc, derrière le roi.

Le parcours politique d’Aziz Akhannouch

Au début des années 2000, Aziz Akhannouch s’éloigne assez rapidement de Driss Basri, dont l’image est ternie. Il entame sa carrière d’homme politique et se fait élire en 2003, président du Conseil de la région Souss-Massa-Drâa, avec 98 voix sur 110. Il occupe ce poste jusqu’en 2007, l’année durant laquelle il obtient son premier portefeuille ministériel.

En effet, en 2007, sous Abbas El Fassi, le président de Akwa Group est nommé ministre de l’Agriculture et de la Pêche par le roi Mohammed VI. Dès sa première année au ministère, en 2008, il met en marche le Plan Maroc Vert. Ce plan est une stratégie agricole visant à convertir l’agriculture marocaine en un véritable moteur de développement économique et social. Au cours de cette période, il annonce également son adhésion au parti politique Rassemblement national des indépendants (RNI).

Après les manifestations du Printemps arabe en 2011, le roi annonce la modification de la constitution. La nouvelle constitution l’oblige dorénavant à nommer comme chef du Gouvernement, le chef du premier parti politique arrivé en tête des élections législatives. Le parti PJD, plus grand opposant du RNI, remporte le scrutin cette année-là. Néanmoins, Aziz Akhannouch ne perd pas son portefeuille ministériel. Il se fait nommer, en 2012, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, par sa majesté Mohammed VI.

À la fin du mois d’août 2013, en plus de sa fonction de ministre de l’Agriculture, il reçoit, par intérim, celle du ministre de l’Économie et des Finances. Ceci au remplacement de Nizar Baraka, qui se fait nommer par le roi Mohammed VI à la tête du Conseil économique, social et environnemental.

En 2016, le PJD gagne une nouvelle fois les élections législatives. Sous le Gouvernement d’El Othmani, Aziz Akhannouch garde son poste de ministre de l’Agriculture. En février 2020, suite aux ordres du roi Mohammed VI, il lance le plan « Génération Green », qui prend la suite du Plan Maroc Vert. Celui-ci est une stratégie de développement agricole du royaume jusqu’en 2030.

En mars 2020, il communique sa participation au fonds de gestion de la pandémie de Covid-19, fondé à l’appel de sa majesté Mohammed VI. À travers sa société Afriquia, il affirme y participer à hauteur d’un milliard de dirhams.

Aziz Akhannouch, chef de Gouvernement du Maroc

Pendant la première semaine du mois de septembre 2021, le RNI gagne les élections législatives. Par conséquent, Aziz Akhannouch devient le chef de la primature marocaine. Il se fait également élire maire de la ville d’Agadir.

Le 22 septembre 2021, il annonce avoir formé une coalition avec deux autres partis politiques. Son gouvernement est entré en fonction le 7 octobre 2021.

Dans le même temps, le milliardaire marocain informe sur sa démission à la tête de la holding familiale, tout en restant actionnaire majoritaire.

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